Qu'est-ce qu'elle a ma gueule ?

"Qu'est-ce qu'elle a ma gueule?",c'est ce qu'auraient pu se dire les portraits que nous avons regardés à la loupe le vendredi 5 octobre 2007. Nous sommes en effet allés avec Madame Mourier-Bastian, notre professeur de français, au musée des Beaux-Arts de Strasbourg.Monsieur Heitz qui est notre ancien professeur d' anglais nous a accompagnés-alors qu'il est à la retraite- car il est passionné d'art.

Le portrait est au programme de la classe de 4e, nous avions étudié en cours des portraits littéraires(Le "Papet" de Jean de Florette de Pagnol, Julien Sorel du Rouge et le Noir de Stendhal...) mais aussi des oeuvres picturales(Magritte, Modigliani, Vinci, Kahlo...)Il ne ne nous manquait qu'une visite pour pouvoir "rencontrer" de vraies "personnalités":La Fornarina et la belle Strasbourgeoise ont été les plus marquantes.

L'activité sur place consistait à attribuer une série d'adjectifs qui pouvaient "coller" au mieux aux personnages(voir la vidéo)

La Fornarina:est une huile sur bois de Raffaello Santi aussi appelé Raphaël.Sur le tableau on peut voir que la femme est jeune et très bien habillé (en soie)(perle dans le turban), elle a sa main gauche sur son sein droit(signe de fécondité)et si on regarde bien le tableau on voit que le peintre a effacé son épaule gauche pour respecter les lignes, l'esthétique du tableau.

La Belle Strasbourgeoise:est une femme peinte par Nicolas de Largillière en 1703.Sur le tableau on peut apercevoir son grand chapeau que l'on appelle un bicorne dont les pointes dépassent les épaules. Il faisait partie du "costume" de la parfaite strasbourgeoise.Elle est acompagnée de son chien,ce tableau a eu un grand succès à la cour de Versailles.Il paraît que le doute persiste et que l'on ne sait pas si cette femme est une véritable strasbourgeoise ou une femme de la cour à la mode "strasbourgeoise":un comble, la capitale à la mode de la province.

De retour, nous avons dû faire parler les personnages entre eux (travail d'écriture proposé par le musée)

Voici le résultat de nos travaux recoupés:

La Fornarina venait d'arriver au musée des Beaux-Arts. Placée provisoirement dans la salle des portraits, elle fut interpellée par les autres oeuvres qui l'entouraient. Ce fut La belle strasbourgeoise qui fut la première,certainement rongée par une certaine jalousie,à lui adresser la parole:
- Pssttt!
- Que me voulez-vous?demanda la belle italienne , sur un ton hautain.
- Oh, je veux simplement savoir d'où vous venez? Votre vêture m'est bien étrangère, nous ne devons pas être de la même époque. Qui a croqué votre portrait?
- Quel vocabulaire! « Croqué »??Que de questions triviales!Sous cet apparent costume élégant doit se cacher une bien impertinente personne!
- Je ne voulais pas vous importuner, j'essayais simplement de faire connaissance.
Un homme austère prit la parole; il était là depuis bien longtemps et semblait même être le maître des lieux:
- Ma chère amie, dit-il en regardant sa voisine de toujours, laissez notre nouvelle collègue, elle ne désire apparemment pas converser avec vous.
- Effectivement, j'ai bien d'autres ambitions et pense même intégrer très prochainement une salle qui me mettra enfin en valeur. Messieurs, Mesdames, j'ai été peinte par un des plus grands artistes de la renaissance, monsieur Raffaello Santi appelé plus communément Raphaël.Regardez-moi bien de près, ma soie dorée, ma perle délicatement accrochée à mon turban rappellent mon appartenance à une riche famille italienne. Vous me devez le respect!
Van Dyck lui-même s'interposa et dit , avant de détourner son regard de la belle insolente:
- Vous méritez moins votre place ici que notre douce amie qui représente avec élégance et panache notre belle région qu'est l'Alsace, son bicorne et son teint diaphane ravissent chacun des visiteurs qui je l'espère ne poseront jamais leur regard sur vous!

Thomas Parisot.