mardi 29 mars 2011

Japon, un second Tchernobyl ?

Un séisme, un tsunami et désormais la menace d'un accident nucléaire majeur. Le Japon vit des heures tragiques, alors que le bilan officiel s'élève à environ 20000 victimes.
Après cet évènement, PLantu à fait un travail remarquable, en reprenant "La Vague" de Hokusai et en la retravaillant de sa manière.

Sur celle de Plantu on voit la vague, une ville dans l'eau et des centrales nucléaires dans le fond.
Sur l'original on voit une vague avec des embarcations avec dans le fond le mont Fuji.

1) Vendredi 11 mars 2011, 14 h 46 heure locale, un séisme d'une
magnitude de 8.9 se produit à 24,4 kilomètres de profondeur et à une centaine de kilomètres au large de la préfecture de Miyagi au nord-est de Honshu, la principale île de l'archipel.


Agrandir le plan


Il s'agit du "plus important séisme depuis l'ère Meiji (1898-1912)", déclare le porte-parole du gouvernement. Une
alerte au tsunami est immédiatement lancée.De nombreux seismes sont mesurées tout au long de la journée de vendredi et samedi, dont l'un d'une magnitude de 6.4, révèle l'institut d'études géologiques des Etats-Unis. Les vagues qui ont déferlé dans tout le Pacifique n'ont a priori pas fait de dégâts. Un jeune homme de 25 ans a pourtant été emporté par une vague dans le nord de la Californie.
2) A peine une heure après la plus forte secousse, d'immenses vagues, dont certaines atteignent plus de 10 mètres de haut, déferlent sur le nord-est du pays, balayant tout sur leur passage. Certaines de ces vagues pénètrent jusqu'à 5 kilomètres à l'intérieur des terres. Elles montrent la puissance d'un phénomène que rien ne peut arrêter. Des trains disparaissent, des bateaux sont retournés, des maisons et des véhicules sont emportés tels des bottes de paille.
215000 personnes ont été évacuées des zones dévastées, plus de 3400 maisons ont été détruites. Samedi soir, 5.6 millions de foyers étaient encore privés d'électricité et la situation ne devrait pas s'améliorer compte tenu des risques constatés et du besoin énergétique de l'archipel.

3) Après les craintes et les évacuations de vendredi, une explosion s'est produite samedi, à 15 h 36 heures locales dans la centrale nucléaire de Fukushima, située à 250 km au nord de Tokyo. Un bâtiment abritant le réacteur numéro un d'un site qui en compte six s'effondre provoquant un nuage gris-blanc. Quatre employés sont blessés lors de cette explosion, trois personnes auraient été irradiées.
Les personnes habitant dans un rayon de 20 km autour de la centrale sont évacuées. Des pastilles d'iode doivent être distribuées aux habitants. Cet accident a été évalué au niveau 4 sur l'échelle des événements nucléaires et radiologiques indique l'Agence japonaise de sécurité nucléaire et industrielle, ce niveau 4 qualifie les "accidents n'entraînant pas de risque important hors du site".

Pour sa part, le directeur de l'Autorité française de sûreté nucléaire, Olivier Gupta, a indiqué "qu'au vu des informations disponibles, nous n'étions pas en présence d'une explosion nucléaire de type Tchernobyl, mais d'une explosion d'origine chimique, liée à la présence d'hydrogène". Le ministre de l'intérieur français Eric Besson a précisé de son côté qu'il s'agissait d'un "accident grave mais pas d'une catastrophe nucléaire". De plus, si vous voulez soutenir les Japonnais ou le Japon, de nombreux site ou page Facebook ont étés mis en ligne.

Roehrig-Claude Anna

mardi 22 mars 2011

Un peu d'Histoire... la Rafle du Vel d'Hiv

En juillet 1942, la seconde guerre mondiale est commencée depuis déjà 3 ans. L'idée d'une extermination s'est déjà profilée dans les esprits, et depuis janvier 1942 elle est mise en pratique, par certains des plus grands chefs nazis, avec la complicité du régime de Vichy, dirigé par le Maréchal Pétain : collaborant avec les allemands, Le gouvernement réquisitionne la police française, qui fera le "sale boulot" : Arrêter les Juifs, souvent en pleine nuit, pour la "Destination finale". Ces arrestations massives, par surprise, sont appelées les rafles.

Le Vel d'Hiv et son utilisation ordinaire

La plus connue est la Rafle du "Vel d'Hiv". Voyons plus en détail ce qui s'est passé ce fameux 16 juillet 1942 dans notre capitale.

.Lettre de réquisition de bus de la part de René Bousquet à Mr Le Directeur du Cabinet

Cette rafle avait été préparée depuis longtemps. Depuis la Conférence de Wannsee en 1942, Eichmann organise la déportation des Juifs à travers l'Europe. Dans les territoires occupés, il décide des rafles et des envois de convois vers les camps d'extermination

De leur côté, les Français, ayant accepté de collaborer avec les Allemands - naguère leurs propres ennemis ! Jean Leguay (délégué de la police de Vichy en zone occupée, la moitié nord de la France) et René Bousquet (le secrétaire général de Police), suivant les ordres des Allemands, convoquent 9000 policiers.

Le 10 juillet, Dannecker, le chef du service juif des SS en France occupée, informe Eichmann que la rafle aura lieu du 16 au 18 juillet 1942, et qu'il n resterait environ que 4000 enfants.

Durant ces deux jours de terreur qui régnèrent à Paris, seule la police française accompagnée de quelques chefs nazis patrouillaient dans les rues.

Dès l'aube, les policiers français frappèrent aux portes des Juifs dont le nom était inscrit dans le fichier Tulard. Ils étaient préalablement soumis à des visites médicales, durant lesquelles les médecins devaient déterminer la « race » de la personne en observant sa morphologie.

Dès que quelqu'un ouvrait la porte, ils pénètraient dans la maison et donnaient les ordres suivants, ou quelque chose de très ressemblant : « Vous avez 5 minutes pour prendre des vêtements pour deux jours. Emporter de la nourriture est interdit. » , et lançaient certaines fois malgré eux : « Dépêchez-vous, dépêchez-vous ! » ; puis les faisaient monter dans des bus réquisitionnés pour « l'occasion ».

Nous savons depuis que beaucoup de policiers français avaient prévenu les Juifs avant leur arrestation.

12 884 Juifs sont arrêtés : (4 051 enfants, 5 802 femmes et 3 031 hommes). Après leur arrestation, une partie des Juifs est emmenée par autobus dans le camp de Drancy (au nord de Paris) ou alors menés vers le Vélodrome d'Hiver, situé Rue Nélaton, dans le XV ème arrondissement, à deux pas de la Tour Eiffel ; 7000 personnes y sont restés pendant 5 jours sans nourriture, avec un seul point d'eau.

Une centaine de personnes, voyant la situation qu'ils avaient redoutée durant plusieurs années se réaliser, se sont suicidés (le film La Rafle [mon article sur le film ici] montre à un certain moment un mère et son fils se suicider ensemble]. Dans les différents films réalisés sur le sujet, (car rares sont les témoignages de survivants...) on pouvait sentir la détresse des adultes.

La plupart des enfants ne réalisaient pas ce qui se déroulait. Dans la plupart des cas, une atmosphère pesante, désespérée s'abattait sur le Vel d'Hiv. Les prisonniers seront conduits dans les camps de Drancy, Beaune La Rolande et Pithiviers, (dans le département du Loiret), avant d'être déportés vers les camps d'extermination allemands. Cette rafle représente à elle seule plus du quart des 42 000 Juifs envoyés de France à Auschwitz en 1942, dont seuls 811 reviendront chez eux après la fin de la guerre

De nos jours, nous pouvons observer sur Google Maps que l’on a installé à l’endroit du Vel d’Hiv deux buts de football sans filet. Bien qu’on puisse admirer de très près le chef d'œuvre de Gustave Eiffel, des tags « ornent » les murs de briques de part et d’autres. Une seule plaque commémorative a été érigée en souvenir des 13152 juifs qui ont vu leur terrible destin ce dessiner en ce lieu.

Trouvez-vous que ce sort est désolant pour un lieu autant chargé d’histoire?












Le "vrai" Vel d'Hiv +++++++++Le Vel d'Hiv dans La Rafle ++++Le Vel d'Hiv dans Mr Klein

Par Zoé Broggi